De nouveaux risques à anticiper

Le contexte difficile des prochains mois placera les banques en première ligne dans la gestion des tensions sociales. Les établissements doivent d’ores et déjà s’y préparer et mettre en place les outils pour faire face à cette situation.

La pandémie a touché de plein fouet les économies de tous les pays, Europe et Etats-Unis en tête. A quelques exceptions près, la plupart des entreprises risquent de vivre une phase de récession plongeant un grand nombre de personnes dans la précarité. L’impact sur la situation financière des ménages et des entreprises sera très important, et il est à craindre des manifestations de mécontentement dépassant celles des gilets jaunes. Dans ce contexte, les banques risquent d’être montrées du doigt et on pourrait leur demander beaucoup. Il existe donc un risque de montée des incivilités dès que l’Etat cessera d’injecter des milliards d’euros pour soutenir l’économie.

Situations conflictuelles
Devant ce scénario incertain, les banques doivent se préparer et préparer le personnel des agences à gérer des situations conflictuelles avec des personnes que le Covid a mises en difficulté. Parallèlement, il faut s’attendre à une augmentation des manifestations, qui seront malheureusement infiltrées par les désormais inévitables black blocs. La question qui se pose est la suivante : faut-il continuer à protéger les agences avec des systèmes artisanaux (contreplaqués) ou réfléchir à de véritables protections amovibles ? Sur les autres risques, même si les vols à main armée par le grand et petit banditisme sont en recul, on peut craindre des actes désespérés de personnes fragilisées psychologiquement et économiquement par la crise. Enfin, il faudra aussi prendre en compte les malversations financières avec l’éclatement des lieux d’activités des collaborateurs.