La nécessaire évolution des PCA

La soudaineté et la rigueur des mesures prises pour lutter contre l’épidémie ont mis les entreprises dans des situations que les plans de continuité d’activité ne pouvaient pas anticiper. Les futurs PCA devront en tenir compte.

Pour répondre à la situation d’urgence, les banques ont été obligées de prendre des mesures qui aujourd’hui posent une première question : faut-il investir et maintenir des zones de repli pour installer le personnel en cas de crise ? Lorsque les différents PCA ont été élaborés, on ne pouvait pas imaginer que l’on pourrait, techniquement, faire travailler le maximum de personnes à domicile.

La tentation du repli
Avant la crise, les banques avaient l’objectif ambitieux de favoriser le télétravail en alternance entre le domicile et le bureau. Mais par la force des choses, elles sont passées à la vitesse supérieure, transformant le domicile d’une majorité d’employés en leur lieu de travail pour assurer la continuité de l’activité. Au vu des sommes importantes consacrées aux centres de repli (locaux, poste de travail informatiques...), cette solution imposée pourraît apparaître à certains comme une piste intéressante dans une optique de recherche de réduction des coûts. Mais il faut rester prudent et agir avec circonspection, en particulier en analysant tous les problèmes de sécurité qui peuvent surgir dans le cadre d’un repli de longue durée.

Une autre question se pose : est-ce que les PCA actuels sont prêts à répondre à toutes les exigences, notamment comme on l’a vu dans le cadre du Covid, celles imposées par le gouvernement qui, du jour au lendemain, par décret, oblige à respecter des fonctionnements et organisations sous peine de fermeture ? Ces contraintes ont entraîné des modifications importantes dans les agences, comme des couloirs de déambulation ou des vitrines de protection des salariés. L’immédiateté de ce type d’exigence n’est pas chose courante, les futurs PCA devront les prendre en compte.