Les grandes tendances de la sécurité physique

Une étude réalisée dans le monde entier a interrogé les préoccupations et les priorités des professionnels de la sécurité physique, qu’ils soient utilisateurs finaux ou partenaires distributeurs. L’analyse des réponses, particulièrement dense, permet de se projeter sur les évolutions du secteur.

Entre le 12 août et le 15 septembre 2024, la société Genetec Inc. a mené une vaste enquête à l’échelle mondiale auprès des experts de la sécurité physique. L’état des lieux qui en résulte, après analyse d’un échantillon de 5696 personnes interrogées, est riche d’enseignements. La note de synthèse de cette étude fait notamment apparaître que 48 % des utilisateurs finaux en Europe considèrent l’obsolescence de leur système de sécurité physique et/ou de leur infrastructure informatique comme leur principal défi et que 66 % des partenaires distributeurs déclarent que leurs clients veulent bénéficier de nouvelles technologies et fonctionnalités.
Dans le détail, 64 % des utilisateurs finaux jugent le contrôle d’accès (43 %) et la vidéosurveillance (42 %) comme les fonctionnalités ou processus les plus importants. Ces statistiques corroborent le fait que 91 % des activités des partenaires distributeurs ont porté sur l’un ou l’autre de ces systèmes centraux. Par ailleurs, 60 % des utilisateurs finaux disent avoir déployé l’intégralité de leur système de sécurité physique sur site (sans recourir au cloud), et ils sont 77 % à affirmer que les services de sécurité physique et de technologie de l’information travaillent en collaboration dans leur organisation.

Attractivité en berne

Un sujet majeur de préoccupation, sur lequel se retrouvent utilisateurs finaux et partenaires, est la difficulté à recruter, et les perspectives pour 2025 ne vont pas dans le sens d’une amélioration. En effet, 72 % des partenaires distributeurs s’attendent à ce que les problèmes de recrutement perdurent, tandis que 6 % seulement pensent que la situation va s’améliorer. Logiquement, ils sont nombreux à craindre que ces pénuries de compétences aient un impact sur leurs projets, 44 % d’entre eux estimant que le manque d’attractivité du secteur entraînera des retards en 2025.
Autre résultat intéressant, les utilisateurs finaux affirment que des raisons budgétaires liées aux « coûts du stockage en ligne, de conservation des données et de bande passante » ont influencé l’adoption des solutions cloud au sein de leur organisation. « La peur de la perte de données et la question globale du contrôle » constituent la deuxième raison invoquée, ce qui montre que les professionnels de la sécurité physique cherchent à migrer progressivement leurs charges de travail vers le cloud, à un rythme adapté à leur entreprise.
Enfin, d’après l’étude, il y aurait une implication plus forte des services informatiques dans les décisions relatives à la sécurité physique. À la question « Quels services prennent part aux décisions d’achat ? », les personnes interrogées ont constamment placé les services informatiques au-dessus des services de sécurité physique.