Les résultats prometteurs de systèmes vidéo basés sur l’IA

Les expérimentations réalisées par les sociétés du groupe Vitaprotech ouvrent des perspectives intéressantes d’un point de vue technique. Le risque aujourd’hui est de les voir bridées par une réglementation trop restrictive.

Les restrictions posées par la CNIL à l’utilisation de systèmes vidéo intelligents n’empêchent pas les sociétés françaises de poursuivre leurs recherches. Sur la base de métadonnées générées par les flux vidéo, l’entreprise Cossilys a ainsi réalisé plusieurs expérimentations dans des agences ou des sièges de banque pour répondre à de multiples cas d’usage, que ce soit à but sécuritaire (détection de squat) ou de gestion de flux (comptage de personnes et véhicules, temps de présence dans une zone accueil). Ces réalisations ont permis de valider que les infrastructures existantes (caméras, enregistreurs, réseaux) peuvent être utilisées en installant un plugin logiciel d’analyse vidéo sur les enregistreurs Icare. Membre également du groupe Vitaprotech, la société Prysm développe une solution d’hypervision AppVision qui agrège de multiples canaux d’information fournis par les systèmes de sécurité électronique (contrôle d’accès, intrusion, vidéo, incendie) et par les systèmes GTB/GTC. Le recours à l’IA pour l’analyse des événements facilite le travail des opérateurs.

Préserver l’avenir
Si l’on se rappelle que la CNIL estime que « le déploiement, même expérimental, de ces dispositifs constitue un tournant qui va contribuer à définir le rôle général qui sera attribué à ces technologies, et plus généralement à l’intelligence artificielle », le risque est grand pour des entreprises comme Cossilys et Prysm de voir leurs efforts de R&D mal récompensés. En effet, il faut s’attendre à une réforme globale des règles d’installation des caméras et du traitement des images qu’elles produisent, notamment si ces traitements font appel à des algorithmes d’intelligence artificielle. Que se passera-t-il si les systèmes existants ne sont pas agréés ? Il n’est pas simple pour les entreprises françaises de construire l’avenir.

74%
C’est la part des Français qui se déclarent favorables à l’usage de caméras intelligentes sur la voie publique, selon le baromètre réalisé par Fiducial/Odoxa pour Le Figaro début 2023. Le chiffre se monte à 81% dans les transports publics et 89% dans les stades.